La main tendue vers toi

Je n’ai jamais demandé à t’oublier, mais la vie m’y oblige. J’ai essayé très fort que ta voix rester graver dans ma mémoire, mais celle-ci s’efface de plus en plus. Malgré moi la mémoire efface des parcelles de ma vie passé près de toi.

Comme un doux songe, elle me laisse des fragments, des parcelles de souvenirs. Je n'ai pas demandé de souffrir, mais cette douleur est ancrée, je ne demandais qu'à continuer de t'aimer silencieuse et sans rien réclamer, mais la maladie s'en est mêlée.

Je n’ai pas eu envie de te blesser, car déjà beaucoup tu endurais, mais parfois la colère prend le dessus et blesse le cœur de l’incompris. Combien de larmes j'ai versées seule à genoux de n'avoir pas su, de n'avoir pas su courageusement te défendre et te comprendre.

J'apprenais le chemin qui mène à l'adulte que je pensais être devenue, mais qui était loin de ta douce sagesse. Malgré tous les efforts que j’ai pu mettre à vouloir te repousser, tu m'accordais le pardon et charitable tu offrais ta compréhension à mon âme égoïste. Pour acquérir ma fausse liberté, de mensonge en mensonge je plaçais une après l'autre les pierres du mur qui s'élevait entre nous.

Et pourtant il est trop tard à présent pour te crier je t'aime. Trop tard pour te supplier mes blâmes. Chaque moment passer avec toi a été comme un baume sur mes cicatrices. Le silence en a formulé toute ma reconnaissance. Je n'avais pas les mots, moi qui ai pourtant le verbe aisé. J'avais la gorge nouée lorsqu'ils venaient à être prononcés.

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[f.e.e.]

Aujourd’hui, j’ai eu tort de t’avoir abandonné, vivre seule tous ces moments ou tu ne demandais qu’une oreille et une épaule. Je pensais les miennes trop charger pour t’offrir ne serait-ce que la main que tu cherchais. Les souvenirs voila ce qu’il me reste aujourd’hui, un vide énorme qui pèse et qui me hante. Des regrets mêlés à l’amour qui reste incomplet.

(À DiDi)

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