Elle
porte
les
stigmates
de
ses
batailles.
Cicatrices
profondes
qui
tatouent
son
âme.
Ils
là
gardent
à
l'épreuve
de
tout
et
de
rien
à
la
fois.
Comme
une
armure
que
le
temps
lui
a
façonnée,
elle
protège
jalousement
son
authenticité.
Fragile
sous
l'apparence,
elle
passe
inaperçue,
revêtant
le
costume
qui
lui
va
si
bien.
Elle
place
un
à
un
les
vêtements
de
la
noblesse,
du
courage,
de
l'amour
et
de
la
dévotion.
Rien
ne
sort,
rien
ne
crie,
tout
est
contrôlé,
structuré.
Elle
sourit,
elle
ment
pour
éviter
le
réconfort
qui
lui
fait
si
peur,
qui
l'effraie
plus
que
la
douleur
elle-même.
Alors,
elle
porte
les
traces
de
ses
combats
comme
une
croix
sur
ses
épaules.
Jamais
elle
ne
dira
mot,
n'y
ne
soufflera
les
murmures
des
désillusions
qui
envahissent
son
cœur.
Elle
se
dit
que
tout
ira
bien
que
le
meilleur
est
à
venir
puisqu'on
lui
a
appris
que
chaque
guerre
apporte
son
lot
de
victoires.
Genou
à
terre,
elle
prie,
elle
implore
silencieuse
le
pardon
des
regrets.
Elle
a
perdu
la
foi,
mais
elle
essaye,
qui
sait
si
un
ange
aurait
pitié
d'elle.
Quand,
lorsqu'elle
se
relève
et
qu'elle
place
ses
premiers
repères,
le
soleil
vient
lécher
les
larmes
qui
ont
creusé
sa
peau.
Elle
fixe
l'horizon
le
cœur
gonflé
de
tout
l'amour
qui
lui
reste.
Prête
pour
une
énième
guerre,
celle
qui
là
mènera
enfin
aux
portes
du
bonheur.
