Ton Cote Du Lit

Joseph Ira Dassin, dit Joe Dassin, né le 5 novembre 1938 à New York et mort le 20 août 1980 à Papeete (Tahiti), est un chanteur et compositeur américo français. En seize ans de carrière (1964-1980), il a connu de nombreux succès dans la francophonie et ailleurs, notamment en Finlande, en Grèce et en Allemagne : Joe Dassin a vendu plus de 50 millions de disques dans le monde dont près de 17 millions de disques en France, soit 10 millions de singles et 7 millions d'albums.

Joe Dassin et ses parents habitent New York et Los Angeles. Son père ayant brièvement appartenu au Parti communiste américain (jusqu'à la conclusion du pacte germano-soviétique) est dénoncé par un membre du parti, le réalisateur Edward Dmytryk, désireux de s'affranchir des soupçons qui pèsent sur lui, et cédant à la pression de la commission des activités anti-américaines. La famille s'expatrie alors en Europe où elle déménage de nombreuses fois ; suivant son père dans ses tournages, Joe Dassin connaît beaucoup d'écoles : il étudie à l'Institut Le Rosey en Suisse, passe son bac à Grenoble, puis soutient une thèse d'ethnologie sur la tribu des Indiens Hopis à l'université du Michigan.

Son doctorat en poche, il revient en France et travaille comme technicien pour son père, puis fait quelques figurations dans ses films. Au mois de juin 1965, il sort un nouvel EP dont le titre phare est Je vais mon chemin. Ce deuxième disque est un nouvel échec. Il ne s'écoule qu'à 2 000 exemplaires environ. Et si, en ce début de carrière, Joe Dassin a quelquefois l'occasion d'interpréter ses chansons à la télévision (notamment Je change un peu de vent et Je vais mon chemin), les médias s'intéressent plus à lui en tant que fils de Jules Dassin qu'en tant que chanteur.

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Joe Dassin - Ton Cote Du Lit
 
 

De ces draps que je froisse au lieu de t’y trouver
Où je voudrais t’étreindre au lieu de t’y rêver
De ce café médiocre auquel tu n’applaudis
Plus jamais quand parfois je me le réussis
De mes grains de folie qui s’égrènent en vain
De l’eau que je ne mets plus jamais dans mon vin
De toutes ces Martiennes qui débarquent ici
Et qui osent dormir de ton coté du lit

De ton coté du lit, de ton coté du lit
De cet amour déjà fini, fini
Et qui pourtant n’en finit pas
Délivre moi

De toutes ces chansons stupides et inodores
Qui me feraient pleurer si je savais encore
De tous ces visages entr’aperçus dans le métro
Et qui m’ont fait courir cent fois comme un idiot
De ces lettres de toi que je ne relis plus
Mais que je sais par cœur, tant je les ai relues

De celle qui déjà est sûre que je t’oublie
Et qui ose dormir de ton coté du lit

De ton coté du lit, de ton coté du lit
De cet amour déjà fini, fini
Et qui pourtant n’en finit pas
Délivre moi

De rien, de tous ces mots qui me feraient rougir
Si la honte et l’amour étaient faits pour s’unir
De ces cris de bonheur que j’ai trop étouffé
De tous ces souvenirs que nous avons ratés
De ces insultes mêmes et toute cette boue
Dont je t’ai maquillée lorsque j’étais à bout
De ton ombre immobile et qui mange ma vie
Et qui ose dormir de ton coté du lit

De ton coté du lit, de ton coté du lit
De cet amour déjà fini, fini
Et qui pourtant n’en finit pas
Délivre moi délivre moi

 
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