L'été Indien

De l'Amérique aux Champs Elysées, Joe Dassin a traversé les rivages de l'Atlantique pour réaliser en France une carrière de star à l'américaine. De la fin des années 60 à son décès à Tahiti en 1980, il a aligné les tubes et coloré la variété française d'un soupçon de folklore américain.

C'est à New York, le 5 novembre 1938, que naît Joseph Ira Dassin. Son père, Jules, d'origine juive russe, tente de se faire un nom comme comédien, pendant que sa mère Béatrice Launer, d'origine hongroise, est violoniste dans un orchestre féminin.

Installés à Los Angeles, Jules Dassin devient dans les années 40 un des réalisateurs les plus talentueux de Hollywood, et Joe mène une enfance agréable avec ses deux sœurs Rickie et Julie, sous le soleil de Californie.

Mais engagé politiquement, le père de Joe Dassin, est fiché sur les listes noires de la période "maccarthyste" dès la fin de la guerre. Il décide donc de quitter les Etats-Unis avec sa famille. Après quelques années d'incessants déplacements à travers le monde, et la visite d'innombrables lycées pour Joe, la famille Dassin s'installe à Paris en 1950.

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Joe Dassin - L'été Indien
 
 

Tu sais, je n'ai jamais été aussi heureux que ce matin-là
nous marchions sur une plage un peu comme celle-ci
c'était l'automne, un automne où il faisait beau
une saison qui n'existe que dans le Nord de l'Amérique
Là -bas on l'appelle l'été indien
mais c'était tout simplement le nôtre
avec ta robe longue tu ressemblais
à une aquarelle de Marie Laurencin
et je me souviens, je me souviens très bien
de ce que je t'ai dit ce matin-là
il y a un an, y a un siècle, y a une éternité

on ira où tu voudras, quand tu voudras
et l'on s'aimera encore, lorsque l'amour sera mort
toute la vie sera pareille à ce matin
aux couleurs de l'été indien

Aujourd'hui je suis très loin de ce matin d'automne
mais c'est comme si j'y étais
je pense à toi
où es tu?
que fais-tu?
est-ce que j'existe encore pour toi?
je regarde cette vague qui n'atteindra jamais la dune
tu vois, comme elle je me couche sur le sable
et je me souviens
je me souviens des marées hautes
du soleil et du bonheur qui passaient sur la mer
il y a une éternité, un siècle, il y a un an

on ira où tu voudras, quand tu voudras
et on s'aimera encore, lorsque l'amour sera mort
toute la vie sera pareille à ce matin
aux couleurs de l'été indien

 
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