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[f.e.e.] |
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Si
seulement
j’avais
le
contrôle
Nous
connaissons
tous
le
stéréotype
de
la
bibliothécaire
qui
cache
derrière
ses
aires
sages
et
ses
lunettes
un
alter
ego
dominant
et
sadique.
Bien
des
personnes
qui
n’ont
aucun
contrôle
sur
leur
vie
personnelle
recherchent
à
avoir
le
contrôle
sur
certaines
choses.
Dans
ma
situation,
c’est
tout
le
contraire,
je
n’ai
le
contrôle
sur
absolument
rien,
et
lorsque
je
me
retrouve
dans
une
situation
où
je
suis
dominante,
alors
je
perds
toute
confiance
et
je
ne
sais
pas
comment
agir
par
peur
de
déplaire.
Pour
certains,
être
soumise
peut
être
considéré
comme
un
signe
de
faiblesse,
et
dans
certaines
sphères
de
la
vie
je
peux
comprendre
qu’ils
ont
raison.

Par
contre,
volontairement
perdre
le
contrôle
et
se
laisser
dominer
est
une
prise
de
contrôle
en
soi.
J’ai
toujours
trouvé
un
certain
plaisir
à
perdre
contrôle
volontairement,
à
oublier
tout
le
reste
et
suivre
le
courant.
J’aime
être
désiré,
j’ai
toujours
aimé
avoir
l’attention
sur
moi,
donc
savoir
qu’un
homme
me
désire
au
point
de
prendre
le
contrôle
au
lit,
j’ai
toujours
trouvé
cette
situation
excitante.
Peut-être,
que
pendant
trop
longtemps
j’ai
eu
l’impression
d’être
le
vilain
petit
canard
donc
avoir
le
contrôle
me
donnait
l’impression
que
je
désire
plus
la
personne
qu’elle
me
désire.
Je
peux
enfin
me
laisser
aller
complètement
et
briser
ses
barrières
qui
m’empêche
de
m’épanouir.
Je
sais
que
je
ne
peux
faire
d’erreur
donc,
je
ne
peux
décevoir
en
étant
dans
cette
position
alors,
l’anxiété
diminue.
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Aussi
difficile
à
expliquer
que
cela
puisse
être,
je
crois,
vraiment
que
cette
attirance
vers
le
masochisme
me
proviens
d’une
peur
d’avoir
trop
de
contrôle.
C’est
donc
la
seule
option
logique
que
je
puisse
trouver
pour
l’instant.
Trop
souvent,
j’ai
l’impression
d’être
invisible,
d’être
un
moule
sans
âme
qui
déambule
dans
les
rues
sans
rien
apporter
de
concret
à
la
société.
Cette
soumission
est
donc
un
moyen
de
pouvoir
ressentir
quelque
chose
de
plus
puissant
que
du
simple
plaisir.
C’est
une
perte
de
conscience
de
la
vie
qui
nous
entoure,
un
oubli
momentané
du
stress
qui
me
hante
et
pendant
cette
période,
je
peux
vivre.
Je
me
souviens,
plus
jeunes
j’utilisais
un
élastique
autour
de
mon
poignet
pour
oublier
la
douleur
psychologique
que
je
vivais.

Encore
aujourd’hui,
être
lié
au
lit,
griffé,
recevoir
la
fessée
réussis
à
me
faire
oublier
cette
douleur
sans
devoir
me
blesser
moi-même.
Le
goût
du
masochisme
me
vient
surtout
en
période
de
grand
stress
ou
je
n’ai
le
contrôle
sur
rien.
Je
pense
trop,
c’est
mon
pire
défaut,
je
calcul,
analyse
mes
moindres
faits
et
gestes
donc
si
je
prends
le
contrôle
alors
impossible
pour
moi
de
me
laisser
allez,
car
je
vais
simplement
penser
à
ce
que
je
dois
faire
donc,
comment
avoir
un
orgasme
si
au
lieu
de
s’épanouir
on
ne
fait
qu’analyser.
Donc
voici
pourquoi
je
préfère
être
dominé,
ce
n’est
peut-être
pas
le
cas
de
tous
les
mais
c’est
ma
réalité.

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